Les gargouilles de Catherine. Elias Cafmeyer
//= $catTxt; ?>La pratique artistique d’Elias Cafmeyer naît de sa fascination pour le développement urbain. Ses installations in situ aboutissent souvent à des illusions tragicomiques qui remettent en question l’utilisation et la représentation de l’espace public. Pour la Centrale | vitrine, Elias Cafmeyer plonge dans l’histoire du développement urbain du quartier Sainte- Catherine et de son église. L’actuelle église Sainte- Catherine est une deuxième version construite entre 1854 et 1874 à l’emplacement d’un bassin de l’ancien port de Bruxelles. L’église originelle faisait partie des façades de la rue Sainte-Catherine, là où se trouve aujourd’hui la Centrale. Elias Cafmeyer réintroduit un fragment de l’ancienne église piégé à l’intérieur de la Centrale. À la manière du façadisme, pratique urbanistique utilisée dans le quartier, seule la façade est conservée. L’ancienne église ressurgit tout en laissant apercevoir les espaces blancs du centre d’art. Réduite à un décor bidimensionnel, la façade est l’unique vestige d’un bâtiment vidé de sa substance au profit d’une nouvelle construction. En reproduisant un élément historique de manière inexacte, Cafmeyer ajoute temporairement un autre artefact historique au quartier. Il crée un nouveau point de patrimoine touristique aux côtés de la Tour Noire et de La Bellone. À travers ce geste, Cafmeyer convoque les traces de développement urbain du quartier Sainte-Catherine. Il aborde le processus de disneylandisation qui transforme l’aménagement urbain et la culture locale pour répondre aux attentes du tourisme.